Après une longue soirée de festivités sur les plaines d’Abraham, Louis Bellavance, directeur de la programmation du Festival d’été, retourne chez lui, généralement en vélo, souvent à pied. C’est cette proximité du centre-ville, jumelée à la vie de quartier, qui a incité le jeune père et sa conjointe à bâtir le nid familial à Sillery.

Arrivé à Québec de façon imprévue en 2011, au moment de sa nomination au Festival d’été, Louis Bellavance a fait office d’éclaireur en vue de l’établissement de sa jeune tribu dans la capitale. Il prend alors quelques mois pour choisir la maison et le quartier où ses enfants grandiront. Il explore différentes avenues, mais Sillery se présente rapidement comme le quartier idéal où élever sa marmaille.

Un village citadin

Celui qui s’est donné comme mission d’animer la vie festive de Québec apprécie la tranquillité de Sillery. La vie communautaire de ce quartier à échelle humaine ressemble beaucoup plus à celle d’une petite ville qu’à celle d’un quartier central d’une agglomération importante. «C’est vraiment pratique, ça se marche, c’est tranquille. On ne se sent pas au cœur de la cité. Il y a vraiment un feeling de campagne», confirme M. Bellavance.

Selon lui, habiter à Sillery, c’est faire partie d’une communauté. «Quand nous sommes arrivés, nous nous sommes fait offrir un gâteau, se souvient-il, toujours un brin ébahi du geste. C’est un vieux cliché, mais ça arrive encore ici, à Sillery.» 

À en croire M. Bellavance, ce qui renforce la vie de quartier est l’urbanisme particulièrement réussi de Sillery. «Même si nous sommes encadrés par le chemin Saint-Louis et le boulevard Laurier, on ne sent pas leur présence. Ça donne l’impression d’être dans une bulle», explique-t-il.

La rue principale

Et bien sûr, il y a l’avenue Maguire, rue principale de la petite ville de Sillery. «On peut y aller à pied et il y a plein de petits commerces sympathiques, indique-t-il. Les quiches de chez Picardie, c’est tout simplement ridicule comme c’est bon. Il y a aussi l’Épicerie Roset, minuscule, mais où il y a toujours trois ou quatre trouvailles intéressantes à faire.»

Bagel Maguire arrive également très haut dans le palmarès sillerois de Louis Bellavance. Il faut savoir que le Rimouskois d’origine a passé une bonne partie de sa vie à Montréal, capitale mondiale des bagels. «En arrivant de Montréal, c’est sûr que la question des bagels était essentielle à régler, dit-il, à moitié sérieux. Soyons honnêtes, Fairmount et St-Viateur ne peuvent pas être battus, mais Bagel Maguire est la meilleure option hors Montréal.»

Un quartier en mutation

Un cliché tenace au sujet de Sillery est son caractère cossu et vieillissant. Rien de plus faux, à en croire M. Bellavance, pour qui le dynamisme de son quartier n’est plus à prouver. «Il y a un renouveau, et de plus jeunes familles qui arrivent. Il n’y a pas seulement de très grosses maisons hors de prix.»

Pour ce mélomane au tempérament festif, la seule ombre au tableau reste l’absence de culture nocturne sur l’avenue Maguire. «J’y mettrais un bar, mais la réglementation ne le permet pas», déplore-t-il. 

N’en demeure pas moins que Louis Bellavance ne regrette pas du tout d’avoir élu domicile à l’ombre des immenses arbres de Sillery, dans ce village à la fois tranquille et dynamique en plein cœur de Québec.