Vous vous êtes équipé d’une machine dernier cri, mais l’allongé que vous préparez ne vous semble jamais aussi bon que celui du café du coin? Suivez les conseils d’Andrée Murdock pour réussir le meilleur espresso en ville. 

Andrée Murdock travaille au sympathique Grains de soleil café depuis plus de 16 ans. Le café, elle adore, tout autant que de prendre le temps de cerner les goûts des clients. Si elle refuse de s’autoproclamer barista, son amour du café bien fait surpasse assurément n’importe quel motif dessiné dans la crema.

«La base pour réussir un bon espresso, c’est la qualité du café. Pour une fraîcheur maximale, il doit être torréfié depuis peu et idéalement moulu à la tasse. Si vous n’avez pas de moulin, mieux vaut l’acheter en petite quantité, plus souvent. La mouture est justement un aspect extrêmement important. Si elle est trop fine, l’eau ne passera pas assez vite et fera sortir l’amertume, alors que si elle est trop grosse, on perdra les arômes. Normalement, les employés des cafés savent quelle mouture convient à quelle machine. Attention aussi à la quantité : on doit remplir le réceptacle du manche aux trois quarts seulement, et taper légèrement pour que la surface soit plane, sans grains qui montent sur les parois ou qui débordent. Si on met trop de café, l’eau ne pourra pas en extraire les huiles. La température de l’eau est importante. Elle doit être assez chaude, mais pas trop. C’est sur ce point que les machines de moins bonne qualité laissent parfois à désirer. Finalement, la pression doit être suffisante : ça prend au moins 9 bars pour faire un bon café. L’extraction devrait durer de 20 à 30 secondes. Si on réunit toutes ces conditions, on aura une crema épaisse, onctueuse et tenace, signe d’un espresso réussi. Évidemment, quand on fait tout ça avec amour, ça donne de meilleurs résultats», termine-t-elle avec un sourire.

Grains de soleil café, 1298, av. Maguire, 418 684-0480, grainsdesoleilcafe.com