Avec la variété que nous avons maintenant dans nos épiceries et la disponibilité des produits frais, peu importe la saison, nous n’avons plus besoin de faire des réserves. Nos vies sont plus simples, certes. Mais nous avons, du même coup, oublié les bienfaits de la nourriture en pot. Si votre santé, votre portefeuille et l’environnement vous tiennent à cœur, le temps est venu d’allumer vos fourneaux, de vous retrousser les manches et de vous lancer dans l’art presque perdu du «cannage».

 

Pourquoi mettre en conserve?

En remplissant vos bocaux de produits locaux et de saison, vous tirez le maximum des fruits et légumes que vous achetez. Et c’est à l’automne que la majorité des produits maraîchers et fruitiers de notre terroir sont à leur meilleur. Les tomates de serre, par exemple, sont très bonnes en plein mois de février, mais rien ne vaut une juteuse tomate fraîche qui a poussé directement sous les rayons du soleil.

En faisant vos conserves à l’automne, vous profitez de ces produits de qualité, qui ont poussé près de chez vous, et ce, au moment où ils coûtent le moins cher. Faire des conserves est également l’occasion de préparer de grandes quantités de bouffe. L’hiver venu, vous n’aurez qu’à ouvrir un pot et votre souper sera prêt.

De plus, si vous êtes soucieux de l’empreinte écologique de ce que vous mangez, les aliments locaux, consommés tout au long de l’année, sont à considérer comme un moyen très efficace de la réduire.

 

Qu’est-ce que le «cannage»?

Le principe de la mise en conserve est assez simple. Il faut d’abord stériliser les pots en les faisant bouillir, puis les remplir. Ensuite, on fait bouillir les pots pleins afin de détruire toutes les bactéries qui pourraient s’attaquer à la nourriture; le temps recommandé dépend de chaque recette. On laisse finalement refroidir à température pièce pendant 24 heures pour que les couvercles se scellent. Les conserves faites dans les règles de l’art demeurent bonnes des mois, voire des années.

 

Qu’est-ce que je peux mettre en conserve?

Les plus entreprenants peuvent se procurer un autocuiseur, communément appelé presto, soit un chaudron qui se scelle. L’objectif est de faire augmenter la pression de l’eau dans celui-ci, de manière à faire augmenter la température afin de cuire les conserves à de très hautes températures.

Plus compliqués à opérer qu’un simple chaudron, les autocuiseurs offrent toutefois une liberté presque totale et, surtout, éliminent l’étape parfois laborieuse de la stérilisation des bocaux. Il n’y a en effet pas grand-chose qui ne peut pas se faire mettre en conserve avec cet outil. Vos recettes préférées de soupes, sauces, potages, viandes, poissons, chilis, etc. peuvent ainsi être préparées et conservées tout l’hiver sans problème. Votre imagination est à peu près la seule limite.

 

Ai-je besoin d’un autocuiseur?

Si vous ne possédez pas d’autocuiseur, vaut mieux concentrer vos efforts sur les produits acides, qui demandent de moins hautes températures. C’est le cas des petits fruits, qui font de succulentes confitures, mais également des tomates. Vous pouvez y ajouter un soupçon de jus de citron pour vous assurer d’une acidité élevée.