La Ville de Québec vient d’inaugurer la place Jean-Béliveau. Au cœur du nouveau lieu de rassemblement trône une magnifique sculpture du duo Cooke-Sasseville nommée La rencontre. Pour les décennies à venir, les deux cerfs auront l’importante tâche d’accueillir les promeneurs et les flâneurs. Envie d’aller la voir? Profitez-en pour découvrir d’autres œuvres d’art public disséminées dans la capitale.

L’art public est central dans l’identité et la vie des citoyens d’une ville. Les œuvres les plus connues finissent par être indissociables de la cité où elles sont installées. Comme la statue de la Liberté et New York. Plus près de nous, il est impossible d’imaginer le parlement sans la fontaine de Tourny, et ce, même si elle a été inaugurée il y a seulement 10 ans.

À Québec, les petits parcs de quartier, loin du centre touristique, sont également des salles d’exposition à ciel ouvert. Voici trois œuvres d’art public qui font de Québec la ville qu’elle est.

Hey papa, t’as-tu vu notre stucpture? de Marc-Antoine Côté

Les œuvres d’art public ont la qualité d’être généralement très approchables. Si vous avez l’audace de tendre le bras et de toucher l’une d’entre elles, aucun gardien de sécurité ne va sortir des buissons pour vous réprimander.

Certains artistes créent même sciemment des pièces faites pour être admirées avec les pieds et les mains. C’est le cas de Hey papa, t’as-tu vu notre stucpture?, réalisée par Marc-Antoine Côté et installée au parc de la Grande-Oasis, dans la Haute-Saint-Charles.

Si ce n’était de sa surface en aluminium, la masse tubulaire pourrait être confondue avec un module de jeu pour enfants, et c’est d’ailleurs l’objectif de ce projet de médiation culturelle qui est le fruit de la réflexion de l’artiste, assisté de petits de 4 et 5 ans.

Une cosmologie sans genèse de Ludovic Boney

Difficile à voir de la Grande Allée car installée dans la cour intérieure du Musée national des beaux-arts du Québec, Une cosmologie sans genèse impressionne notamment par sa taille. L’œuvre de Ludovic Boney est entourée de près, d’un côté par le mur de pierre de l’église Saint-Dominique, de l’autre par la structure de verre du nouveau pavillon Pierre Lassonde.

La sculpture ressemble à un fruit sans noyau, comme figé dans son mouvement, entouré de hauts mâts d’acier qui rappellent la structure du nouvel édifice qui fait la fierté des habitants de la ville.

La barque no 1, 2 et 3 de Guillaume D. Cyr

Les polaroids sont associés à l’instantanéité, mais lorsqu’ils mesurent plusieurs mètres de haut et sont en acier, il y a fort à parier qu’ils sont là pour rester. C’est le cas de La barque no 1, 2 et 3 du photographe Guillaume D. Cyr, une œuvre installée au parc de l’Îlot-McCartney, tout près de votre condominium.

Les immenses photographies sont visibles par une myriade de trous percés dans d’épaisses plaques d’acier oxydé.

C’est donc lorsque la lumière se met de la partie que le visiteur peut vraiment admirer le triptyque et le voir changer lentement à mesure que l’astre continue sa course dans le ciel. Dans ce cas-ci, le photographe travaille avec la lumière bien après avoir appuyé sur le déclencheur.

 

Photos : Cooke-Sasseville, Ville de Québec, MNBAQ