Il serait facile de ne jamais sortir de son condominium l’hiver. Mais chaque année durant la saison froide, les habitants de Québec prennent les rues de la Vieille Capitale d’assaut. Sous l’impulsion du Carnaval de Québec, la ville se métamorphose et prend des allures de conte de fées. Cette année, des dizaines d’activités sont organisées aux quatre coins de la ville.

Dans les vieilles rues de Québec, une assourdissante trompette signale la présence d’un festif carnavaleux. Au Centre Vidéotron, de jeunes hockeyeurs viennent affronter des équipes de partout au monde et échanger des «pins» de leur équipe contre celles d’autres pee-wee. Dehors comme à l’intérieur, chacun a sa façon de célébrer l’hiver. 

Un Carnaval éclaté

Cette année, le Carnaval sort de son bastion et part à la conquête des rues de Québec. En rupture avec les dernières éditions, où la programmation se concentrait sur le site des plaines d’Abraham, dont l’accès était réservé aux détenteurs d’effigie, la fête hivernale a décidé de prendre la ville d’assaut. 

Le très impressionnant concours de sculptures sur neige, par exemple, redevient gratuit. C’est donc sans effigie que les habitants de Québec peuvent se promener entre les gigantesques monolithes de neige qui sont devenus de fins monuments aériens sous les coups méticuleux des sculpteurs haletants dans le froid polaire.

Autre nouveauté, le Camp à Jos et son chalet assument et célèbrent le folklore canadien-français, au plus grand plaisir des touristes et des Québécois nostalgiques. Nommé en l’honneur de l’homme fort Jos Montferrand, le site propose des activités qui auraient certainement plu à ce bon vivant légendaire. Les bûcherons en herbe peuvent se faire la main au lancer de la hache, au trois-skis ou encore se relaxer entre amis au chalet, où saucisses et bières artisanales sont offertes.

Une duchesse pour Sillery

Ann-JulieLe concours de duchesses et le couronnement d’une reine sont à l’image du Carnaval : il s’agit d’une longue tradition qui a su s’adapter au passage du temps. De participantes d’un simple concours de beauté, les duchesses sont maintenant appelées à se remuer les méninges pour faire la promotion du Carnaval et engranger de l’argent pour une cause qui leur tient à cœur, le tout dans le cadre de la vente de bougies.

Ann-Julie MacDonald, duchesse de Sainte-Foy, Sillery et Cap-Rouge, est très heureuse d’avoir participé au concours. Pour la jeune femme originaire de Cap-Rouge, le Carnaval est un incontournable, une tradition familiale qui se perpétue de génération en génération. «Depuis que je suis petite, chaque année, nous allons voir la parade de la haute-ville en famille. Cette année encore, tous mes proches seront là. Seule différence, moi, je serai dans le défilé», explique-t-elle en riant.

C’est également avec affection qu’elle parle de son duché. «Ce duché m’a permis de rencontrer toutes sortes de gens. Il y a des étudiants avec l’Université Laval, des personnes âgées et des immigrants», détaille-t-elle. Elle ose même vanter l’esprit carnavalesque de Sillery et Sainte-Foy où, selon elle, les gens participent plus aux activités du Carnaval.

Pour Ann-Julie, ce volet philanthropique a pris la forme d’un appui financier à l’organisme Laura Lémerveil, spécialisé dans l’aide aux enfants polyhandicapés et leurs proches.