Vous ne connaissez pas la fine fleur de la littérature québécoise actuelle? L’été vous offre une belle occasion de vous rattraper. Surtout qu’on vous donne un sérieux coup de main en vous dévoilant ces trois suggestions de Marie-Hélène Vaugeois, de la Librairie Vaugeois sise sur l’avenue Maguire, à Québec. Leur point commun? Des réflexions sur la vie et l’amour empreintes de sensibilité, mais pas fleur bleue pour autant.

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Ce texte est paru à l’origine dans la revue Les libraires.


jtaimeencoreJ’t’aime encore. Monologue amoureux

Roxanne Bouchard, VLB éditeur, 128 p., 16,95 $

Dans ce très beau monologue, Roxanne Bouchard rend hommage à ces couples qui durent. Même s’ils ne sont plus à la mode, il est rafraîchissant de lire cette histoire d’une femme réalisant qu’elle aime toujours son chum, malgré les enfants, les nuits sans sommeil, le quotidien de plus en plus routinier et le «permajardin».

 

 

 

 

 

 

 


 

 

je_ne_tiens_qua_un_fil_couvJe ne tiens qu’à un fil mais c’est un très bon fil

Sylvie Laliberté, Éd. Somme toute, 152 p., 19,95 $

Ce livre, c’est la vie. Celle de Sylvie Laliberté, de son enfance solitaire entourée de livres, en passant par sa vie d’adulte auprès de son amoureux, jusqu’à ce moment où elle s’occupe de son père qui a perdu ses mots. Son existence suit un fil, celui d’une femme à l’esprit éclairé qui tout au long de la lecture nous sort des phrases pour la plupart éblouissantes. L’auteure sait reconnaître les travers comme les beautés de l’humain. Par petits tableaux souvent accrocheurs, rarement banals, elle nous éclaire sur notre existence en nous racontant une histoire qui lui est propre. Le livre est agrémenté de photos, œuvres de l’auteure, appuyant le propos. Un objet qui fait sourire, réfléchir et auquel on a souvent envie de revenir. Un véritable antidote à la morosité ambiante.

 

 

 

 


 

labeteasamereLa bête à sa mère

David Goudreault, Stanké, 232 p., 22,95 $

Les liens mère-fils sont très forts, même lorsque cette mère est inapte et suicidaire. Après avoir vécu dans différents centres et familles d’accueil, le narrateur va tout faire pour retrouver la sienne. Malheureusement pour lui, pendant toutes ces années de galère, personne n’a su le dompter et lui montrer les règles simples de la vie en société. Sans se rendre compte de ses multiples déviances, il partira à la recherche de sa mère idéalisée en faisant du mal aux chats et aux gens qui vont croiser sa route. Un univers trash soutenu par une écriture magnifique. David Goudreault est travailleur social et slameur : il a le sens du rythme et ça se sent tout au long de ce roman, permettant de mettre un peu de poésie dans ce monde débridé.