Impliquée à Sillery et à Québec depuis plus de trois décennies, Margaret Delisle en a long à dire sur la ville devenue arrondissement où elle s’est tant impliquée. Parmi toutes ses réalisations, voici deux moments de sa carrière qui ont eu un impact important sur Sillery et sur sa manière d’imaginer la ville.

Arrivée dans le quartier en 1975 avec sa famille, Margaret Delisle s’est rapidement engagée dans la vie communautaire et politique de son quartier, puis de la province en entier. Elle a été tour à tour conseillère municipale de Sillery, mairesse de la ville, députée et ministre. Aujourd’hui, elle continue de travailler à l’amélioration de son milieu de vie en tant que présidente du conseil d’administration de la Commission des champs de bataille nationaux.

 

La Villa Bagatelle

Devenue un lieu de rencontre important pour les habitants de Québec, la Villa Bagatelle est également une des dernières survivantes de l’époque des grands domaines qui ont marqué le passé de Sillery.

En 1982, l’établissement, alors insalubre et abîmé par un incendie, préoccupe la nouvelle élue au conseil municipal et résidente de l’avenue Lemoine, comme on appelait l’avenue James-LeMoine à l’époque. La maison abandonnée attire les enfants en quête d’aventure et Mme Delisle craint que les siens ne s’y blessent.

« J’aurais voulu qu’elle passe entièrement au feu », avoue-t-elle, ajoutant que c’est ce dossier qui l’a sensibilisée à l’importance de préserver le patrimoine de Sillery.

Car la conservation de la maison ne l’intéresse pas vraiment jusqu’à la visite d’Andrée Dorion, une citoyenne décidée à restaurer le bâtiment patrimonial. Cette dernière se trouvait dans la cuisine de Mme Delisle, ses enfants jouant à côté, lorsqu’elle lui a dit : « Bon, maintenant que tu es élue, il faut sauver la villa ! »

Un peu sous le choc, mais convaincue par les arguments de son interlocutrice, Margaret Delisle accepte. Après de nombreuses représentations auprès des autorités et la constitution d’une fondation gérée par des habitants du quartier, la villa est rénovée et mise en valeur.

« On l’a sauvée !, explique-t-elle fièrement. J’ai compris que nous devions préserver le caractère historique des lieux et l’esprit de communauté du quartier. » Un idéal qui marque encore aujourd’hui son implication citoyenne.

 

L’esprit de communauté pour aider les aînés

Au-delà des maisons et du patrimoine bâti, c’est la communauté tissée serrée qui rend Mme Delisle aussi fière d’être Silleroise. « J’ai travaillé avec des gens qui font du bénévolat dans le quartier, j’y ai d’ailleurs trouvé d’excellents amis », affirme-t-elle.

Au milieu des années 90, de nombreux habitants vieillissants de Sillery font face à la décision déchirante de quitter leur maison et d’aller vivre dans une résidence adaptée aux besoins des personnes retraitées.

Sous l’impulsion de la communauté et de Mme Delisle, alors mairesse, l’Entraide aux aînés voit le jour. Offrant divers services tels qu’une popote roulante et de l’aide aux menus travaux, l’organisme existe toujours quelque 25 ans plus tard et continue d’être exploité par des bénévoles de la communauté.

Voir des jeunes du quartier tondre bénévolement la pelouse de leurs voisins âgés rend Margaret Delisle très fière d’avoir collaboré à créer cet esprit de communauté.

« Si tu veux que la ville où tu habites bouillonne de vie et s’accorde avec tes attentes, il faut s’impliquer », conclut-elle avec énergie et optimisme.

 

Entraide des ainés de Sillery 

Centre Noël-Brulart

1229, avenue du Chanoine-Morel, Québec, G1S 4B1

418-641-6413 poste 1316


 

photo de couverture: SDC Sillery