Antoine Rouleau a passé son enfance à Sillery, puis est revenu y installer sa famille. Heureux de son choix, le restaurateur fait le portrait d’un milieu de vie qui possède les avantages de la banlieue, sans ses inconvénients. 

Antoine Rouleau est attablé dans un coin de la salle à manger du Montego resto-club, le visage barré par un immense sourire. Quelques jours plus tôt, le copropriétaire du Blaxton pub & grill, sur l’avenue Cartier, a vu naître le troisième membre d’une fratrie dont le plus vieux n’a pas trois ans. 

«On a décidé de donner un coup», rigole l’homme d’affaires qui, lui, approche de la quarantaine, et a récemment racheté la maison de son enfance. Celle de son père, à trois rues d’ici. 

Pourquoi ce retour aux sources? Simple élan de nostalgie?Antoine Rouleau

«Pas du tout», se défend-il. «En ce qui concerne la maison elle-même, c’est plutôt ma blonde qu’elle intéressait. Mais pour le secteur, c’est un choix commun, et c’est notre deuxième demeure dans le coin. Avant, on a habité Saint-Roch, qu’on a beaucoup aimé, mais avec les enfants, on voulait un peu plus de terrain, d’espace. On a acheté dans la côte à Gignac, puis la maison de mon père. On voulait vivre à Sillery parce que c’est comme être en ville, mais sans l’être tout à fait», résume-t-il pour expliquer son envie de revenir dans le quartier qui l’a vu grandir.

Alors que le trafic automobile devient un véritable problème pour ceux qui habitent en plus lointaine banlieue, lui ne sent jamais cette pression, soutient-il.

«Si je veux sortir dans un resto de la basse-ville, au Festival d’été ou me rendre à mon travail, avenue Cartier, ça me prend entre 5 et 10 minutes. J’ai les centres commerciaux au bout de la rue ou presque, et tout le nouveau centre-ville à côté aussi», dit-il en pointant le doigt vers le Complexe Jules-Dallaire et les édifices qui le bordent, qui sont en voie de constituer un important agrégat de commerces, de restaurants et de points de service. 

« De plus en plus de familles s’installent dans le secteur, ajoute-t-il, mais l’autre génération ne veut pas toujours partir. Ou alors elle veut revenir. Comme mon père. Il est allé vivre dans Montcalm, mais il pense à se réinstaller dans le quartier, en condo, justement parce qu’il constate qu’il s’agit d’un lieu privilégié.»

Qualité de vie. À Sillery, l’expression prend tout son sens, expose l’entrepreneur. Avec ses côtes qui plongent vers le fleuve, les centres d’affaires et de divertissement à proximité, ce quartier que célèbrent Antoine Rouleau et ses voisins est une enclave de beauté et de tranquillité, confortablement adossée au monde qui grouille.