Ses qualités nutritives ont été longtemps louangées, faisant de lui un choix santé. Aujourd’hui, le sushi est malmené, parfois même comparé au fast-food… Qu’en est-il vraiment? On fait le point avec Sébastien Lavoie, chef propriétaire du Yuzu sushi Sillery, installé à un jet de pierre de Woodfield-Sillery.

Les makis n’ont plus de secrets pour lui. Sébastien Lavoie œuvre dans le domaine du sushi depuis plusieurs années, dont près de 10 ans au sein de la chaîne Yuzu. Maintenant chef propriétaire de la succursale de Sillery, il a été témoin de l’évolution du marché après son passage dans les cuisines du tout premier restaurant Yuzu de la rue du Parvis, dans le quartier Saint-Roch.

Depuis, le sushi a subi une véritable révolution. Au départ, il était composé essentiellement de riz, d’algues et de poisson. Au fil du temps, il s’est conformé aux habitudes de consommation occidentales. «De plus en plus, les sushis se transforment, explique Sébastien Lavoie. On s’éloigne un peu du sushi traditionnel japonais. On doit s’adapter au marché, ratisser plus large pour satisfaire la clientèle.»

Se sont ajoutés plusieurs ingrédients caloriques tels le fromage à la crème et la mayonnaise. Sans parler de la friture. «On en rajoute de plus en plus dans le menu. On vient donc ajouter des gras saturés dans ce qu’on mange.»YUZU

Mais comme le plaisir pimente chacune de nos expériences, il s’agit de décider de quoi nos papilles ont vraiment envie. Que ce soit un repas de fast-food composé de délicieux poissons en friture, ou un plateau de sushis nutritif et faible en calories, on peut opter pour l’un ou l’autre au Yuzu sushi. «Les gens qui veulent vraiment bien manger [au Yuzu], c’est possible, expose M. Lavoie. Il faut demander conseil au personnel sur place. Et garder à l’esprit que plus vous vous rapprochez du produit brut, plus vous mangez santé.»

Le chef recommande principalement les nigiris et les tartares de poisson. De cette façon, on ingère glucides, protéines et précieux oméga-3, en plus d’augmenter notre ration quotidienne de vitamines et de minéraux. On préfère la sauce soya à la mayo, et on complète avec une soupe de miso et une salade (d’algues aux graines de sésame, de calmars, ou verte). Et on ne lésine pas sur le gingembre mariné, qui a des propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires. En plus, il facilite la digestion et permet de «nettoyer» le palais entre deux bouchées.

Quant aux savoureux makis frits, crevettes tempura et sushis pizzas figurant à la carte du Yuzu, on y va avec modération. Tout est une question d’équilibre, après tout.

Yuzu sushi Sillery

1500, rue Sheppard

418 614-3338

yuzu.ca

Par Julie Bouchard