Un condo, en plus d’être un milieu de vie, est un investissement. Le marché immobilier est en constante mutation. Les maisons et les condos se vendent et s’achètent parfois à un rythme effréné, alors que quelques mois plus tard, c’est le calme plat pour les courtiers. Les condominiums de prestige réussissent toutefois toujours à se tenir au-dessus de la mêlée. Voici un petit tour d’horizon du marché immobilier de la capitale nationale.

Dans une économie forte et en croissance, le marché immobilier fleurit. Heureusement, la situation économique au Québec, spécialement dans la région de la Capitale-Nationale, est des plus inspirantes. En 2016, il s’est créé 53 000 emplois au Québec. Une très bonne nouvelle pour l’économie en général et le marché immobilier en particulier.

Un marché en expansion

Le marché des condominiums de prestige est en expansion partout dans la province, mais celui de Québec se distingue par sa stabilité. Alors que la Fédération des chambres immobilières du Québec prévoit une baisse de 3 % du prix médian des copropriétés, les condos de luxe sont beaucoup plus à l’abri.

Fait important, dans la région de Québec, les personnes naviguant au sein du marché immobilier de prestige sont en grande majorité des entrepreneurs et des gens d’affaires de la région. Ailleurs au pays, comme à Montréal, les transactions de condominiums de luxe sont beaucoup plus cosmopolites et concernent des Américains, des Européens et des Asiatiques.

Québec semble donc épargnée de la frénésie qui semble s’être emparée du marché de luxe ailleurs au pays. Les acheteurs de la région, à l’abri de la spéculation débridée qui marque les grands marchés canadiens, en ont donc beaucoup plus pour leur argent.

Dans la région de Québec, Woodfield-Sillery est la référence. En effet, c’est là que se trouvent la moitié des 12 condos ayant été vendus plus de 1 million de dollars à Québec en 2016. 

Les règles ont changé

Vous avez sûrement entendu parler des nouvelles règles de financement hypothécaire. Ces changements implantés par le gouvernement fédéral visent à contrôler les marchés en surchauffe des grandes métropoles canadiennes. Malheureusement, en dehors de Toronto, Vancouver et Montréal, ces nouvelles règles ont surtout pour effet de restreindre l’accès à la propriété. Une décision qui pourrait avoir une influence néfaste sur tout le marché, y compris sur les condominiums de prestige. 

Les nouvelles règles ont surtout des répercussions sur ceux qui cherchent à mettre la main sur leur première hypothèque. Le marché immobilier peut être comparé à un immense jeu de chaise musicale. Lorsque les gens changent de maison, quelqu’un doit prendre leur place. En d’autres mots, il faut parvenir à vendre sa maison pour en acheter une autre. 

Faute de jeunes couples en mesure de réunir la mise de fonds nécessaire, de nombreuses personnes désirant s’installer dans un douillet condo de prestige pourraient voir leur maison demeurer plus longtemps sur le marché, ou encore peiner à obtenir leur prix.

Il est toutefois très difficile de mesurer maintenant l’effet réel de ces changements, en particulier sur le marché de luxe, où les dommages ne devraient pas être substantiels.